Rue Colonel Chambonnet

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00113
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Au capitaine d'aviation / Albert Chambonnet, / 1903-1944, / chef de l'Armée Secrète, région / de Lyon. L'une des plus pures / et des plus nobles figures de / la Résistance Française, / lâchement assassiné par les / Allemands, place Bellecour, / le 27 juillet 1944. / Ses amis" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle inaugurée le 10 juin 1945 par Edouard Herriot.
historique Albert Chambonnet (alias : Garros, Védrines, Didier, Logarithme et Arnold), marié, cinq enfants est né le 3 octobre 1903 à Bessèges (Gard). Engagé volontaire à dix-huit ans, il devient sous-officier instructeur à l'école des mécaniciens d'aviation à Nîmes. Après un bref retour à la vie civile, il réintègre l'armée en 1930. Sous-lieutenant à Tours, il est ensuite rattaché à la direction du matériel avant d'être évacué, en 1940, avec le ministère de l'air à Amboise, puis Bordeaux et Clermont-Ferrand. Courant mars 1941, il est muté à la section technique de l'aérodrome de Bron (Rhône) en raison de ses engagements politique, laïc et franc-maçon. Dès lors, en contact avec Lucien Degoutte (1907-1963) et Claudius Billon (1896-1944), il s'occupe de passages vers l'Espagne et participe au sabotage des commissions d'armistice. Face à l'invasion de la zone libre, il se fait mettre en congé d'armistice comme capitaine. En liaison avec André Vansteenberghe (1906-1984), il entre au mouvement "Combat". En novembre 1942, Billon le nomme chef d'état-major de l'Armée secrète. Il participe au recrutement et à la fédération de petits groupes. Sous-chef régional de l'AS, il met en place les premiers maquis de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire. La police politique étant à sa recherche, il doit s'éloigner en mars 1943 et en novembre 1943, après l'arrestation de Robert Ducasse (1913 -1944) qui avait succédé à Claudius Billon, il devient chef régional de l'AS (sous le pseudonyme Didier). Il réalise l'union avec l'ORA pour former l'Armée secrète unifiée (ASU), puis celle avec les FTP pour créer les FFI dont il devient le chef régional. Menacé, il s'éloigne quelques temps à Lons-le-Saunier (Jura) tout en s'inquiétant dans une note à Marcel Descour (1899-1995) des conséquences éventuelles du choix du maquis du Vercors. Albert Chambonnet est arrêté par la gestapo, place des Terreaux, le 10 juin 1944. Interrogé et torturé, il est interné à Montluc. Jugé et condamné à mort, sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité suite à un ultimatum lancé par la Résistance. Après l'attentat contre le café "le Moulin à Vent" dans la nuit du 26 au 27 juillet 1944, il est désigné comme otage et exécuté sur les lieux, à l'angle de la place Bellecour et de la rue Gasparin, en même temps que quatre autres otages le 27 juillet 1944.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER].

Retour